Description
Propriétaire avec ses frères du journal L’Émancipateur de CAMBRAI, Henri Carion (1812-1892) publie, dans ses colonnes puis dans un livre, des pamphlets ayant pour cible Louis-Philippe et son gouvernement.
Il fera l’objet de 29 procès pour injure au Roi, qu’il gagnera tous. Légitimiste, partisan de Charles X, exilé par Louis-Philippe, Henri Carion trouvera un moyen imparable pour exprimer son opposition : faire parler un paysan de Cagnoncles, Jérôme Plumecoq, en picard du Cambrésis, langue inconnue des juges.
Le ton des épistoles est incroyablement incisif et libre. Il y a fort à parier qu’à notre époque, de tels procès seraient perdus.
Cette édition ne constitue qu’une partie du livre publié en 1839. Nous n’avons repris que les textes en picard. Y figure la relation de deux procès, en français, qui est une anthologie d’ironie et de moquerie. Aux 32 Épistoles de la première publication s’ajoutent les épistoles publiées dans L’Arménaque d’Jérôme Pleumecoq en 1840 et 41, ainsi que 7 épistoles écrites en 1852, sous Napoléon III.
On ne peut pas aborder l’œuvre d’Henri Carion sans l’indispensable étude de Jacques Landrecies, Maître de Conférences à Lille III, intitulée : Un pamphlétaire en picard sous Louis-Philippe, Henri Carion, auteur de LZ’ÉPISTOLES KAIMBERLOTTES, publié par la Bibliothèque des Chartes en 2001.